Un lieu commun est de dire que l'anglais s'est imposé comme langue universelle parce qu'elle la langue du commerce. Historiquement, l'observation est généralement valable, or je réalise seulement maintenant que l'explication est devenue nettement insuffisante pour expliquer sa suprématie actuelle.
Si la place de l'anglais comme langue universelle est aujourd'hui indélogeable, c'est bien, plus précisément, parce qu'elle a su s'imposer comme la langue des échanges. Cela va effectivement bien au-delà du commerce et des affaires, englobant, par extension, les mondes de l'information et des communications, terreaux éminemment fertiles pour l'adoption de normes universelles.
Le développement de l'informatique, et de l'Internet en particulier, a fait naître une myriade de termes, mais surtout d'acronymes, servant à désigner des concepts nouveaux, à une vitesse telle que les cultures ont à peine le temps de les assimiler et de se les approprier (par exemple, il aura fallu plus de vingt ans au Québec pour adopter le terme « courriel », alors que les Français utilisent toujours de la forme anglaise, en francisant parfois l'orthographe: « mél » ). Or, l'anglais s'est rapidement imposé comme langue d'origine pour la description de ces nouveaux concepts et les acronymes qui en résultent, s'imposant comme les référents universels des concepts eux-mêmes.
Par exemple, si vous regardez maintenant la barre d'adresse de votre navigateur [concepts relativement bien assimilés en français] vous verrez que l'URL (Uniform Resource Locator) qui y paraît commence par les lettres HTTP (Hyper Text Transfer Protocol), le nom d'un protocole d'échange sur lequel repose le « web ». Bien qu'il ne serait pas techniquement impossible de localiser [un néologisme issu de l'anglais] tous ces termes et leurs acronymes, le faire en plusieurs langues serait source de confusion et deviendrait rapidement un véritable casse-tête, alors qu'il est si commode pour tout le monde d'utiliser l'acronyme d'origine.
Inscrites directement dans les différents idiomes programmatiques et les nouveaux espaces de noms, ces terminologies anglophones ont fixé définitivement l'anglais comme l'ultime langue nécessaire à la compréhension, l'étude et le développement des applications informatiques. Même au-delà, on pourrait dire que la langue de Shakespeare est désormais l'idiome génétique de l'information.
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vendredi, avril 11, 2014
samedi, février 18, 2012
Poteaux du monde, exprimez-vous !
40 idées de messages pour une campagne pro-affichage (ou anti-anti-affichage ?) sur les poteaux de la ville :
- Poteaux du monde, exprimez-vous!
- Si vous ne voulez pas que je m'habille, ne me laissez pas dehors
- Poteaux propres, ville morte!
- MOI, À POIL? Pourquoi pas vous?
- ÉRADIQUEZ LE PROBLÈME À LA SOURCE: INTERDISEZ LA CULTURE!
- Un poteau bien élevé sait s'habiller!
- Pourquoi arracher les affiches? Y'a rien dessous.
- Les poteaux aussi ont une pudeur!
- Je supporte la culture!
- Je m'habille dernier cri
- CECI ATTESTE que le poteau continue derrière les affiches
- CONTRE LA NUDITÉ DES POTEAUX!
- D'ACCORD POUR ME METTRE À POIL si tu me ramènes chez toi
- T'inquiète pas, le poteau est toujours là!
- JE SUPPORTE l'affichage indépendant!
- AFFICHAGE INTERDIT au-delà de 650lbs
- CE POTEAU EST INSCRIT AU PROGRAMME "UNE D'ARRACHÉE, DEUX DE POSÉES"
- PILIER CULTUREL
- CULTURE VOID IF REMOVED
- Est-ce que je vous déshabille, moi?
- L'affichage libre / ça m'emballe
- Qu'on m'habille!
- AFFICHER ICI
- INTERDIT DE DÉBALLER AVANT NOËL!
- Il y a de la place pour tout le monde!
- S.V.P. AFFICHER PROPREMENT
- Respectez l'affichage libre!
- ATTENTION: l'affichage pourrait causer un excédent de charge et constitue un danger pour la sécurité publique
- POTEAUX LIBRES ET BEAUX!
- Avant de me déshabiller / apprends à me connaître
- Lampadaire pour aveugles (inutile d'afficher ici)
- AFFICHEZ ÉGAL DES DEUX BORDS sinon je pourrais tomber
- Et s'il fallait que tout le monde se promène à poil sur la rue
- J'AFFICHE MA CULTURE
- JE CONTRE-AFFICHE MA CONTRE-CULTURE
- Ça n'a pas de classe d'être à poil dans la rue
- THE MEDIUM IS THE MESSAGE -McLuhan
- S.V.P. Arrachez proprement (utilisez les poubelles)
- Ne dites plus "poteau". Dites "arbre". (Et laissez-moi mes feuilles)
- À LA TAK!
(Québec, 19-20 octobre 2006)
- Poteaux du monde, exprimez-vous!
- Si vous ne voulez pas que je m'habille, ne me laissez pas dehors
- Poteaux propres, ville morte!
- MOI, À POIL? Pourquoi pas vous?
- ÉRADIQUEZ LE PROBLÈME À LA SOURCE: INTERDISEZ LA CULTURE!
- Un poteau bien élevé sait s'habiller!
- Pourquoi arracher les affiches? Y'a rien dessous.
- Les poteaux aussi ont une pudeur!
- Je supporte la culture!
- Je m'habille dernier cri
- CECI ATTESTE que le poteau continue derrière les affiches
- CONTRE LA NUDITÉ DES POTEAUX!
- D'ACCORD POUR ME METTRE À POIL si tu me ramènes chez toi
- T'inquiète pas, le poteau est toujours là!
- JE SUPPORTE l'affichage indépendant!
- AFFICHAGE INTERDIT au-delà de 650lbs
- CE POTEAU EST INSCRIT AU PROGRAMME "UNE D'ARRACHÉE, DEUX DE POSÉES"
- PILIER CULTUREL
- CULTURE VOID IF REMOVED
- Est-ce que je vous déshabille, moi?
- L'affichage libre / ça m'emballe
- Qu'on m'habille!
- AFFICHER ICI
- INTERDIT DE DÉBALLER AVANT NOËL!
- Il y a de la place pour tout le monde!
- S.V.P. AFFICHER PROPREMENT
- Respectez l'affichage libre!
- ATTENTION: l'affichage pourrait causer un excédent de charge et constitue un danger pour la sécurité publique
- POTEAUX LIBRES ET BEAUX!
- Avant de me déshabiller / apprends à me connaître
- Lampadaire pour aveugles (inutile d'afficher ici)
- AFFICHEZ ÉGAL DES DEUX BORDS sinon je pourrais tomber
- Et s'il fallait que tout le monde se promène à poil sur la rue
- J'AFFICHE MA CULTURE
- JE CONTRE-AFFICHE MA CONTRE-CULTURE
- Ça n'a pas de classe d'être à poil dans la rue
- THE MEDIUM IS THE MESSAGE -McLuhan
- S.V.P. Arrachez proprement (utilisez les poubelles)
- Ne dites plus "poteau". Dites "arbre". (Et laissez-moi mes feuilles)
- À LA TAK!
(Québec, 19-20 octobre 2006)
Vie privée et vie publique
De la séparation des vies publiques et privées
Le dualisme vie privée/vie publique a créé une situation entièrement neuve.
La désignation du caractère privé ou public de la vie en termes techniques est un phénomène neuf.
Une conséquence de ce mouvement et le perfectionnement de son application technique est une définition de l'identité sociale, puis conséquemment personnelle, basée strictement sur la part publique de l'activité télématique de l'individu.
Le perfectionnement des mesures techniques de protection de la vie privée opère une séparation totale entre les contenus (les "traces" d'activités) privés et publics. S'opère et s'achève du même coup un schisme complet entre son existence publique, plus ou moins assumée socialement, et privée, entièrement secrète -- du moins au point de vue social.
Du caractère réellement privé des activités sous protection
La virtualisation des activités humaines, outre autres graves implications, étend dramatiquement le prisme des possibilités d'action de l'homme, dans un univers entièrement numérique. Voilà qu'il est de plus en plus aisé d'escamoter complètement de la vue même des proches (constituants pourtant élémentaires d'une vie réellement privée) toutes les traces de ses activités dites "privées".
Ainsi, la vie privée, dans son acception technique, promulguée malgré cela comme droit fondamentalement humain, n'est même plus du domaine du privé. Il s'agit plutôt, dans le contexte technologique totalitaire[1], de la partie la plus intime de l'être, maintenant mise complètement à nu et directement exprimée et exposée, sur un vaste réseau global, à toutes les tentations possibles, au moment même où son glissement hors de la sphère sociale jusque dans l'espace strictement technique soulève toute forme de contrainte morale à son égard.
Là où la vie privée, régulée par la proximité des proches et de la communauté, traçait il y a encore quelque temps les limites de l'activité acceptable, elle ne trouve plus de prise ferme sur les activités individuelles depuis que celles-ci sont exerçées librement sur le "nuage" informatique sous le couvert d'un anonymat sophistiqué.
Le dualisme vie privée/vie publique a créé une situation entièrement neuve.
La désignation du caractère privé ou public de la vie en termes techniques est un phénomène neuf.
Une conséquence de ce mouvement et le perfectionnement de son application technique est une définition de l'identité sociale, puis conséquemment personnelle, basée strictement sur la part publique de l'activité télématique de l'individu.
Le perfectionnement des mesures techniques de protection de la vie privée opère une séparation totale entre les contenus (les "traces" d'activités) privés et publics. S'opère et s'achève du même coup un schisme complet entre son existence publique, plus ou moins assumée socialement, et privée, entièrement secrète -- du moins au point de vue social.
Du caractère réellement privé des activités sous protection
La virtualisation des activités humaines, outre autres graves implications, étend dramatiquement le prisme des possibilités d'action de l'homme, dans un univers entièrement numérique. Voilà qu'il est de plus en plus aisé d'escamoter complètement de la vue même des proches (constituants pourtant élémentaires d'une vie réellement privée) toutes les traces de ses activités dites "privées".
Ainsi, la vie privée, dans son acception technique, promulguée malgré cela comme droit fondamentalement humain, n'est même plus du domaine du privé. Il s'agit plutôt, dans le contexte technologique totalitaire[1], de la partie la plus intime de l'être, maintenant mise complètement à nu et directement exprimée et exposée, sur un vaste réseau global, à toutes les tentations possibles, au moment même où son glissement hors de la sphère sociale jusque dans l'espace strictement technique soulève toute forme de contrainte morale à son égard.
[1] Car il s'agit bien aujourd'hui d'un tel contexte, dans la mesure où les nécessités techniques assujetissent dorénavant systématiquement toute autre considération. J'invite les gens qui n'en seraient pas encore convaincus à prendre connaissance du roman La vingt-cinquième heure de l'auteur Roumain Virgil Gheorghiu.
Là où la vie privée, régulée par la proximité des proches et de la communauté, traçait il y a encore quelque temps les limites de l'activité acceptable, elle ne trouve plus de prise ferme sur les activités individuelles depuis que celles-ci sont exerçées librement sur le "nuage" informatique sous le couvert d'un anonymat sophistiqué.
Exacerbation de l'impasse de l'humanisme moderne
Il n'existera jamais de solution technique à l'ultime problématique humaniste moderne: l'ignorance stupide. Tant que les problèmes seront traités en termes techniques, la problématique globale ne fera que s'aggraver.
Nous voici à un point jamais atteint de domination du vice et de la corruption sur l'ensemble des phénomènes humains. Hélas, cela n'exclut aucunement la possibilité de degrés supérieurs à cette domination. Mais je ne tiens pas à m'horrifier délibéremment en songe.
Disons seulement que la disparition de la morale intime ne peut mener, à moyen terme, qu'à une civilité entièrement factice et, à long terme, qu'à une authentique barbarie généralisée. Mais l'automation de la morale n'est guère une alternative réjouissante.
Il n'existera jamais de solution technique à l'ultime problématique humaniste moderne: l'ignorance stupide. Tant que les problèmes seront traités en termes techniques, la problématique globale ne fera que s'aggraver.
Nous voici à un point jamais atteint de domination du vice et de la corruption sur l'ensemble des phénomènes humains. Hélas, cela n'exclut aucunement la possibilité de degrés supérieurs à cette domination. Mais je ne tiens pas à m'horrifier délibéremment en songe.
Disons seulement que la disparition de la morale intime ne peut mener, à moyen terme, qu'à une civilité entièrement factice et, à long terme, qu'à une authentique barbarie généralisée. Mais l'automation de la morale n'est guère une alternative réjouissante.
Aléas
Google, ultime engin de rétribution de la mémoire électronique, constitue un énorme trou noir pour la mémoire organique.
Ce monde ressemble de plus en plus à un roman policier. S'il fut déjà vrai que toute action ne peut être que le fruit des motifs de son protagoniste, il est également vrai que l'établissement du caractère criminel de telle ou telle action dépasse largement le domaine du polar.
(Québec, 13 au 14 août 2010)
Google, ultime engin de rétribution de la mémoire électronique, constitue un énorme trou noir pour la mémoire organique.
Ce monde ressemble de plus en plus à un roman policier. S'il fut déjà vrai que toute action ne peut être que le fruit des motifs de son protagoniste, il est également vrai que l'établissement du caractère criminel de telle ou telle action dépasse largement le domaine du polar.
(Québec, 13 au 14 août 2010)
jeudi, mars 25, 2010
Québec en crise d'identité
La ville de Québec est en crise d'identité. Pas étonnant, la capitale francophone d'Amérique, hôte du Sommet de Amérique en 2001, plus vieille ville d'Amérique du Nord (qui vient de célébrer son 400ème anniversaire en 2008), trésor mondial de l'Unesco, se lance sans la moindre cohésion dans toutes les directions depuis que l'attention (et de massives subventions) se ruent sur elle. Les illuminés, opportunistes et charlatans de tout acabit se passant littéralement le flambeau pour faire « rayonner », selon leurs propres fantasmes, le village sur la scène internationale.
Sans prévenir, le maire Régis Labeaume, estimant que Québec aurait soudainement besoin d'une nouvelle image de marque -- quelque chose de neuf et percutant digne de sa « grande » ville, a récemment fait appel -- sans l'approbation du conseil municipal -- à « Maître » Clotaire Rapaille, une espèce de gourou psychédélique aux honoraires généreux, pour déloger, perché derrière ses sempiternels verres fumés, à l'aide d'une méthode obscure de son cru, le « code de Québec ». Celui-ci permettra, croit-il, de mettre en lumière la véritable nature intrinsèque profonde de la ville et de ses habitants.
L'étrange gymnastique donne lieu depuis à une incessante mascarade. Ayant probablement changé depuis peu de médication (cela expliquerait aussi bien ses honoraires fabuleux que les verres fumés), notre expert marketing s'enfonce avec son maire dans un délire psychanalytique. Les Québécois, aussi « sado-masochistes » ou « névrosés » puissent-ils être, n'ont pas envie, malgré l'orientation nettement touristique que la vieille cité a inexorablement adopté au cours de la dernière décennie, de se faire brander comme étant de vulgaires valises.
Il y a certes de lourdes tendences technocrate, réactionnaire et corporatiste bien établies dans la vieille capitale, qui donnent nécessairement lieu à toutes sortes de troubles somatiques. Le seul fait d'avoir eu recours à son « expertise » en est symptomatique. Or, M. Rapaille, dans toute son inexorable verve, fait selon nous preuve d'un réductivisme impardonnable en évacuant l'essentiel des contradictions réelles qui constituent, à notre avis, l'essence de ce qu'est Québec, ou peut-être, pour être plus exact, de la transformation que Québec est en train de subir depuis quelques années, en général malgré même les gens qui l'habitent -- ou l'ont fuie depuis.
Avec ses lunettes noires, le diseur de bonne aventure du marketing corporatif ne semble aperçevoir que la surface du problème, incapable de discerner ce qui se passe dans les interstices, ce qui se passe dans l'ombre du béton et des matériaux cheap des nouveaux développements, la véritable pâte sub-culturelle, le ciment qui tient tant bien que mal en place les éphémères artifices érigés par des troupeaux de bureaucrates asservis à leur propre conception bien limitée et rectiligne de la culture et de l'urbanisme, et sans lequel cette vieille ville n'aurait tout simplement aucune valeur qu'historique.
S'il faut donner une image définitive à Québec, il faudra bien qu'elle reflète cette contradiction inhérente, ou, à tout le moins, qu'elle ait une contre-image. Déjà assez de s'être fait clôturer et gazer en 2001, puis « enrubanner » avec le 400ème, il n'est pas question de se faire refaire la face une autre fois par quelques illuminés en mal d'auto-glorification personnelle.
Sans prévenir, le maire Régis Labeaume, estimant que Québec aurait soudainement besoin d'une nouvelle image de marque -- quelque chose de neuf et percutant digne de sa « grande » ville, a récemment fait appel -- sans l'approbation du conseil municipal -- à « Maître » Clotaire Rapaille, une espèce de gourou psychédélique aux honoraires généreux, pour déloger, perché derrière ses sempiternels verres fumés, à l'aide d'une méthode obscure de son cru, le « code de Québec ». Celui-ci permettra, croit-il, de mettre en lumière la véritable nature intrinsèque profonde de la ville et de ses habitants.
L'étrange gymnastique donne lieu depuis à une incessante mascarade. Ayant probablement changé depuis peu de médication (cela expliquerait aussi bien ses honoraires fabuleux que les verres fumés), notre expert marketing s'enfonce avec son maire dans un délire psychanalytique. Les Québécois, aussi « sado-masochistes » ou « névrosés » puissent-ils être, n'ont pas envie, malgré l'orientation nettement touristique que la vieille cité a inexorablement adopté au cours de la dernière décennie, de se faire brander comme étant de vulgaires valises.
Il y a certes de lourdes tendences technocrate, réactionnaire et corporatiste bien établies dans la vieille capitale, qui donnent nécessairement lieu à toutes sortes de troubles somatiques. Le seul fait d'avoir eu recours à son « expertise » en est symptomatique. Or, M. Rapaille, dans toute son inexorable verve, fait selon nous preuve d'un réductivisme impardonnable en évacuant l'essentiel des contradictions réelles qui constituent, à notre avis, l'essence de ce qu'est Québec, ou peut-être, pour être plus exact, de la transformation que Québec est en train de subir depuis quelques années, en général malgré même les gens qui l'habitent -- ou l'ont fuie depuis.
Avec ses lunettes noires, le diseur de bonne aventure du marketing corporatif ne semble aperçevoir que la surface du problème, incapable de discerner ce qui se passe dans les interstices, ce qui se passe dans l'ombre du béton et des matériaux cheap des nouveaux développements, la véritable pâte sub-culturelle, le ciment qui tient tant bien que mal en place les éphémères artifices érigés par des troupeaux de bureaucrates asservis à leur propre conception bien limitée et rectiligne de la culture et de l'urbanisme, et sans lequel cette vieille ville n'aurait tout simplement aucune valeur qu'historique.
S'il faut donner une image définitive à Québec, il faudra bien qu'elle reflète cette contradiction inhérente, ou, à tout le moins, qu'elle ait une contre-image. Déjà assez de s'être fait clôturer et gazer en 2001, puis « enrubanner » avec le 400ème, il n'est pas question de se faire refaire la face une autre fois par quelques illuminés en mal d'auto-glorification personnelle.
mercredi, mars 03, 2010
On "A New Way of Thinking" (Anonymous)
The Problem clearly exposed. Go read and think. Sheet. So right.
http://newsjunkiepost.com/2010/03/01/a-new-way-of-thinking/
Social media ARE effective, but definitely INSUFFICIENT. We need a new "CONCRETE CULTURE" -- off the Internet gateways.
Our current lifestyle is unsustainable. We need to slow down, and find a way to "sacrifice" the non-critical, high-energy activities: travelling for fun, drive back and forth to work daily, individually buy electronics for entertainment -- funny hey, all these induced individual needs become simply useless if we learn to LIVE CLOSER ONE TO ANOTHER and start SHARING space, transportation, goods, food produce, books, knowledge, ideas -- the real stuff... Will materialism save us, AFTER ALL?
Right on the money, Bill.
Nothing will change if we don't change ourselves. Sounds good, but will hurt, honey. So beware, prepare, share, and LET'S CHANGE ALL THIS.
http://newsjunkiepost.com/2010/03/01/a-new-way-of-thinking/
"As a consequence the internet as proven to be a generally more effective at disseminating disinformation than information. Because it works within existing networks it can strengthen and facilitate the actions of a healthy progressive movement, but -->not substitute for it, nor create it.<--"
Social media ARE effective, but definitely INSUFFICIENT. We need a new "CONCRETE CULTURE" -- off the Internet gateways.
"[...] Movement in that people are always on the move and interchangeable. They do not bond to place or one another, but rather move between increasingly uniform jobs, neighbourhoods and social circles to which they feel no particular allegiance. Speed in that the value is placed on doing everything faster, more efficiently. Natural, human values are slow and take time. Sex can be done quickly and efficiently, love cannot."
Our current lifestyle is unsustainable. We need to slow down, and find a way to "sacrifice" the non-critical, high-energy activities: travelling for fun, drive back and forth to work daily, individually buy electronics for entertainment -- funny hey, all these induced individual needs become simply useless if we learn to LIVE CLOSER ONE TO ANOTHER and start SHARING space, transportation, goods, food produce, books, knowledge, ideas -- the real stuff... Will materialism save us, AFTER ALL?
"[...] In seeking solutions we usually look for culprits in the forms of institutions and individuals, when they are entirely interchangeable and -->the real culprit is the entire value set and our way of understanding how we can and should live<--."
Right on the money, Bill.
"We need to educate ourselves about the possibilities that we have not even conceived and begin to build the structures and processes that will allow us to implement the broader range strategies and tactics that will get us where we want to go."
Nothing will change if we don't change ourselves. Sounds good, but will hurt, honey. So beware, prepare, share, and LET'S CHANGE ALL THIS.
mardi, décembre 29, 2009
Les 9 nations d'Amérique
Tiré d'un article retrouvé aujourd'hui en faisant le ménage:
En 1980, Joel Garreau, chef de pupitre au Washington Post, a demandé à ses reporters de préciser les caractéristiques de 9 régions d'Amérique. C'est ainsi que l'un des journalistes a appelé la côte Ouest, incluant Vancouver, Ecotopia, et qu'un autre a surnommé la région voisine Empty Quarter.
Garreau a tiré de cet exercice l'idée d'un article provocateur dans lequel il présentait les 9 nations constituant à ses yeux l'Amérique du Nord. Le succès de l'article a dépassé ses attentes, mais alors qu'il s'attendait à recevoir des lettres de désapprobation, il a été inondé de lettres de félicitations.
Il ne restait plus à Garreau qu'à parcourir les 9 nations pour en tirer un livre qui parut, en 1981, sous le titre The Nine Nations of North America. Le livre commence ainsi: «Oubliez les sornettes que l'on vous a racontées en [4ème?] année au sujet de l'Est et de l'Ouest, du Nord et du Sud, vains échos de passés glorieux qui n'ont jamais vraiment existé que dans des manuels aseptisés. Oubliez le réseau des frontières entre les États et les provinces, ces accidents de l'histoire et ces erreurs d'arpenteurs. La raison pour laquelle personne, à l'exception des maniaques de trivias, ne peut nommer les 50 États américains, c'est que la question est dénudée d'importance.»
«Considérez plutôt la façon dont l'Amérique du Nord fonctionne réellement. Vous découvrirez 9 nations, chacune ayant sa capitale et ses réseaux distincts de pouvoir et d'influence. Chacune a une économie qui lui est propre, chacune sucite un certain sentiment d'appartenance de la part de ses membres.»
«Le Québec est la plus improbable mais néanmoins la plus incontestable des 9 nations d'Amérique. Quels sont les peuples qui survivront à la 3e guerre mondiale ? Les Chinois, parce qu'ils sont si nombreux, et les Québécois parce qu'ils ont survécu aux derniers quatre siècles, ils peuvent survivre à n'importe quoi. Il est clair que les Québécois sont différents du Canada et bien entendu des États-Unis et de la France.»
Arraché des pages d'un Québec Scope, en septembre 2006 (p. 140)... Ça vous pique pas votre curiosité, à vous?
Nine Nations of North America sur Wikipedia (en anglais)
vendredi, octobre 16, 2009
radio.fiatlux.tk
radio.fiatlux.tk
Radio Fiat+/-Lux est en ligne depuis le 12 octobre 2009. Radio expérimentale, portée sur la musique locale et indépendante, nous espérons qu'elle vous permettra de faire quelques découvertes intéressantes.
Radio Fiat+/-Lux est une plateforme fantastique pour ma compagnie, 12939 Media Architecture, qui permet de mettre à l'essai dans le cadre d'un projet concret les technologies Web sur lesquelles je travaille depuis quelques années, en particulier la plateforme Diesel.
Le projet se veut un lieu d'échange et de participation. Nous invitons les producteurs amateurs, les groupes et les labels indépendants à diffuser leur musique et leurs événements sur nos ondes.
Syntonisez Radio Fiat+/-Lux dès maintenant!
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Radio Fiat+/-Lux est en ligne depuis le 12 octobre 2009. Radio expérimentale, portée sur la musique locale et indépendante, nous espérons qu'elle vous permettra de faire quelques découvertes intéressantes.
Radio Fiat+/-Lux est une plateforme fantastique pour ma compagnie, 12939 Media Architecture, qui permet de mettre à l'essai dans le cadre d'un projet concret les technologies Web sur lesquelles je travaille depuis quelques années, en particulier la plateforme Diesel.
Le projet se veut un lieu d'échange et de participation. Nous invitons les producteurs amateurs, les groupes et les labels indépendants à diffuser leur musique et leurs événements sur nos ondes.
Syntonisez Radio Fiat+/-Lux dès maintenant!
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jeudi, août 13, 2009
The New Music Industry: An Appeal to Independent Artists
I stumbled upon a very intelligent manifesto by Ben Johnson, the creator of indietorrent.com, a small but promising website that offers free digital music distribution service for independant artists. His manifesto is truly brilliant, and inspiring.
https://indietorrent.org/v1/docs/manifesto.php
In particular, i'd like to cite this interesting insight into social networking, because, my Facebook so-called "friends" might have noticed, I'm quite questioning the social media phenomenum since a little while:
How I Got There (Like If You Ever Cared) :
https://indietorrent.org/v1/docs/manifesto.php
In particular, i'd like to cite this interesting insight into social networking, because, my Facebook so-called "friends" might have noticed, I'm quite questioning the social media phenomenum since a little while:
While it may be difficult to prove, many "community" websites, like MySpace and Facebook, are not meant to serve the community at all. In fact, many such "social networking" sites exist only as façades for the massive effort to construct databases full of information about Americans (and foreigners), their interests, preferences, personal details, attitudes towards particular subjects, reactions to contrived events (which are peddled as "news" through the mainstream media), etc. Facebook and MySpace are the very simply the polling arms of questionable (if not sinister) organizations and their sole function is to determine how many people are buying the "movie version" of events, and to what extent. The fact that MySpace and other data-mining operations sell the amassed data and use the profit to fund the further manipulation of this vicious systems' unwitting participants (who happen to be you and me) is entirely secondary to what's going on under the covers. We would do well to note that most (but not all) "free services" are offered only to divert attention from an underlying (and often nefarious) data-mining agenda.By the way, I hate the new (is it new? I guess not) WYSIWYG editor of Blogger. I know, I'm a geek. If it's not plain text, it's bad.
How I Got There (Like If You Ever Cared) :
- Was encoding Peter Peter's tunes for digital distribution in MP3, OGG and FLAC (a lossless audio coded).
- Was making a "badge" icon for
, and wanted to make sure what FLAC stands for.
- Googled "FLAC", ended up on the FLAC sourceforge website, learning that it simply means "Free Lossless Audio Codec", as well as it is a very interesting and successful codec.
- Among other very surprising headlines, this one got my attention: A new site called indietorrent.org is up and running. indietorrent.org is a digital music store which "enables independent musicians to sell their own music while keeping all profits." FLAC is one of the available formats.
dimanche, décembre 18, 2005
Caméramen et vidéastes recherchés pour le Fiat Show 2006
Nous préparons pour 2006 (dès février) un Fiat Jam nouvelle version. Le Fiat Jam est un spectacle qui accueille des groupes et musiciens de la petite et de la grande relève. Le nouveau Fiat Jam sera aussi le plateau du Fiat Show, un talkshow enregistré et monté sur place, live, en utilisant du matériel de télé: un vidéo toaster, timebases, kilomètres de filage, moniteurs et tout le patatras.
Tout ce qui nous manque pour l'instant - côté technique : plus de caméras et plus de caméramen.
Aussi, comme nous voulons éviter les temps morts au cours du spectacle, nous avons eu l'idée de présenter des capsules vidéo, vidéo-clips, reportages et courts-métrages (de fiction ou documentaires) tout au long de la soirée - nous misons essentiellement sur les côtés créatif, informatif et divertissant des l'oeuvres. Nous vous invitons donc à projeter vos films à notre show.
Le matériel obtenu à chaque soirée sera utilisé pour produire des capsules vidéo promotionnelles pour diffusion sur le web et à concevoir un pilote d'émission pour la télévision. Des ententes sont envisagées aussi avec les radios communautaires locales pour diffuser des extraits du show sur les ondes radiophoniques. Ce qui est certain, c'est qu'un tel projet, mis en branle avec suffisamment de ressources, deviendra dans nos mains un outil de promotion incroyable autant pour les musiciens que les vidéastes ainsi que tous les acteurs de la vie culturelle locale à Québec.
Ce message est donc une double invitation:
1. D'une part, invitation à prendre part à la production d'un show de télé
2. D'autre part, invitation à diffuser vos oeuvres et élargir votre public
Nous ferons le premier essai technique dimanche prochain, au Fiat Jam rétro de Noël, le 25 décembre à l'Arlequin. Si vous êtes intéressé à y participer, contactez-moi au plus vite, car nous devons faire la mise au point du branchement AVANT le spectacle, en début de cette semaine, à l'Arlequin...
Note: nous réservons 2 bières gratis par caméraman (c'est un pensez-y bien - en attendant de pouvoir vous payer 50$ de l'heure!)
Prenez, siouplaît, cette demande au sérieux, et merci de faire suivre ce message à toute personne que cela pourrait intéresser.
N'hésitez surtout pas à me téléphoner: (418) 692-4833
Bigue Nique
Premier exécutif, Fiat+/-Lux Media
BigueNique@yahoo.ca
http://fiatlux.tk
Tout ce qui nous manque pour l'instant - côté technique : plus de caméras et plus de caméramen.
Aussi, comme nous voulons éviter les temps morts au cours du spectacle, nous avons eu l'idée de présenter des capsules vidéo, vidéo-clips, reportages et courts-métrages (de fiction ou documentaires) tout au long de la soirée - nous misons essentiellement sur les côtés créatif, informatif et divertissant des l'oeuvres. Nous vous invitons donc à projeter vos films à notre show.
Le matériel obtenu à chaque soirée sera utilisé pour produire des capsules vidéo promotionnelles pour diffusion sur le web et à concevoir un pilote d'émission pour la télévision. Des ententes sont envisagées aussi avec les radios communautaires locales pour diffuser des extraits du show sur les ondes radiophoniques. Ce qui est certain, c'est qu'un tel projet, mis en branle avec suffisamment de ressources, deviendra dans nos mains un outil de promotion incroyable autant pour les musiciens que les vidéastes ainsi que tous les acteurs de la vie culturelle locale à Québec.
Ce message est donc une double invitation:
1. D'une part, invitation à prendre part à la production d'un show de télé
2. D'autre part, invitation à diffuser vos oeuvres et élargir votre public
Nous ferons le premier essai technique dimanche prochain, au Fiat Jam rétro de Noël, le 25 décembre à l'Arlequin. Si vous êtes intéressé à y participer, contactez-moi au plus vite, car nous devons faire la mise au point du branchement AVANT le spectacle, en début de cette semaine, à l'Arlequin...
Note: nous réservons 2 bières gratis par caméraman (c'est un pensez-y bien - en attendant de pouvoir vous payer 50$ de l'heure!)
Prenez, siouplaît, cette demande au sérieux, et merci de faire suivre ce message à toute personne que cela pourrait intéresser.
N'hésitez surtout pas à me téléphoner: (418) 692-4833
Bigue Nique
Premier exécutif, Fiat+/-Lux Media
BigueNique@yahoo.ca
http://fiatlux.tk
*Popkast! : nouvelle télé sur le web
Légère, légère comme l'air, notre nouvelle télé se diffuse par messagerie personnelle et courriel. Revue culturelle spontanée et locale, *Popkast, en un éclair de 120 secondes, est spécialement conçue pour vous laver le cerveau pas standard.
La télévision est probablement un des moyens de communication les plus efficaces. La Fiat+/-Lux Télé, un rêve que nous chérissons depuis fort longtemps, prend maintenant forme. Les technologies actuelles, de plus en plus accessibles, offrent des possibilités autrefois inespérées. Il devient de plus en plus simple de produire (et de diffuser à un vaste public) du matériel audiovisuel. En tant que vecteur actif de communication et de culture, il est du devoir de Fiat+/-Lux Media de tirer avantage de ces technologies.
Popkast constitue une première étape... Revue culturelle locale; Format compact : épisodes de 2 minutes (assez compact pour un envoi par courriel!); Artistes méconnus "pluggent" leurs trucs en 15 secondes.
*Popkast! par Bigue Nique
Si vous appréciez un épisode de Popkast, nous vous encourageons à le faire suivre à vos amis par courriel et messagerie personnelle!
La télévision est probablement un des moyens de communication les plus efficaces. La Fiat+/-Lux Télé, un rêve que nous chérissons depuis fort longtemps, prend maintenant forme. Les technologies actuelles, de plus en plus accessibles, offrent des possibilités autrefois inespérées. Il devient de plus en plus simple de produire (et de diffuser à un vaste public) du matériel audiovisuel. En tant que vecteur actif de communication et de culture, il est du devoir de Fiat+/-Lux Media de tirer avantage de ces technologies.
Popkast constitue une première étape... Revue culturelle locale; Format compact : épisodes de 2 minutes (assez compact pour un envoi par courriel!); Artistes méconnus "pluggent" leurs trucs en 15 secondes.
*Popkast! par Bigue Nique
Si vous appréciez un épisode de Popkast, nous vous encourageons à le faire suivre à vos amis par courriel et messagerie personnelle!
samedi, septembre 03, 2005
Hello World!
Now I'm in it!
Et oui, j'ai enfin mon blogue. Quelle avancée depuis mes premières lignes de codes en GW-BASIC (cela remonte à 1992). Vive le progrès!
(... outback ...)
FLKSJDFASJF
SYNTAX ERROR
OK
HELLO
SYNTAX ERROR
OK
10 PRINT "HELLO WORLD!"
OK
RUN
HELLO WORLD!
OK
_
Et oui, j'ai enfin mon blogue. Quelle avancée depuis mes premières lignes de codes en GW-BASIC (cela remonte à 1992). Vive le progrès!
(... outback ...)
FLKSJDFASJF
SYNTAX ERROR
OK
HELLO
SYNTAX ERROR
OK
10 PRINT "HELLO WORLD!"
OK
RUN
HELLO WORLD!
OK
_
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